Roger Frison-Roche
À l'origine de ce que je suis devenu, il y a eu cette marche lente, sans commencement ni fin, sur cette terre d'éternité, où le rêve et l'aventure, où la vie et la mort, le présent et le passé, la terre et les étoiles alternent indéfiniment pour composer une ardente symphonie, ponctuée par le chant du vent dans les dunes des grands ergs ou les orgues de pierre des tassilis, tout à coup brisée par le plus profond des silences, ce silence des espaces infinis qui firent rêver Pascal, Psichari, ou le Père de Foucauld.
Extrait de "Carnets sahariens" © Flammarion, 1965